Les Bostoniennes
Henry JamesJe ne connais pas homme qui s’intéresse honnêtement au fond de son cœur à la cause que nous voulons faire triompher. Les hommes haïssent cette cause, ils n’ont que du mépris pour elle ; ils essayent de l’anéantir partout où ils la rencontrent… Le monde regorge de beaux messieurs qui seraient bien contents de vous fermer la bouche avec des baisers ! Le jour où vous deviendrez une menace pour leur égoïsme, leurs intérêts, ou leur immoralité – et je demande chaque jour au ciel, mon amie, que vous le deveniez – ce serait une fameuse victoire pour l’un d’entre eux de réussir à vous persuader qu’il vous aime. C’est alors que vous verrez ce qu’il fera de vous et à quelles extrémités son amour l’entraînera !
Il a donné au roman américain ses lettres de noblesse. Il l’a imposé au monde. Il est le premier Américain à prendre sa place, d’égal à égal, à côté des Européens : George Eliot, Thackeray, Galsworthy, Flaubert, Tourgueniev. Il n’appartient pas à l’Amérique, mais à la littérature. (Jacques Cabau).